De l'interprétariat aux droits culturels

21 mars 2022

L’interprète communautaire joue un rôle déterminant dans le respect des droits culturels.

« Entre deux cultures, deux systèmes éducatifs différents, intervenir en tant qu’interprète en milieu scolaire était pour moi le plus complexe. De plus, la barrière linguistique et culturelle peut accentuer chez les personnes allophones le risque ou le sentiment de ne pas « être entendu » quand bien même il n’y a pas de volonté de discriminer. Mon métier d’interprète m’a donné envie de rechercher un meilleur équilibre », explique Greta Balliu, interprète communautaire pour « se comprendre » et chargée de recherche depuis sept ans à l’Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de l’homme de l’Université de Fribourg.

Renforcer les compétences interculturelles

Avec le service école-parents migrants de Villars-sur-Glâne, la chercheuse et interprète participe alors à la création du projet « Diasporas interculturelles et démocraties » visant à renforcer les compétences interculturelles des participants. Formateurs, parents et enfants bénéficieront de ces rencontres pendant 3 ans. « Par une exposition, des récits de vie, des ateliers d’échanges, nous avons pu parler de la discrimination, de la dynamique culturelle et de toutes les nuances des interactions ».

Un socle pour l’interprétariat

Dans ce projet comme dans sa pratique de l’interprétariat, Greta Balliu s’appuie sur la Déclaration des droits culturels de Fribourg, adoptée en 2007. L’Art 2b y définit notamment l’identité culturelle comme « l’ensemble des références culturelles par lequel une personne seule ou en commun, se définit, se constitue, communique et entend être reconnue dans sa dignité ». De là à la pratique de l’interprétariat, Greta Balliu franchit le pas aisément. « C’est le socle de mon travail d’interprète. Je me mets en position de respecter les références culturelles de chacun et j’ai une part de responsabilité dans le respect de cette diversité ».

Entretenir ses propres références

L’interprète souligne également l’Art 4 indiquant que « Toute personne a la liberté de choisir de se référer ou non à une ou plusieurs communautés culturelles, sans considération de frontières et de modifier ce choix ». Et Greta Balliu de préciser : « Pour ma part, je reste très attentive à entretenir mes propres références culturelles albanaise, italienne et suisse. » Ainsi, tant la connaissance de l’identité culturelle d’une personne que de ses communautés de références permettent de nouer un dialogue interculturel fructueux.



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